Shimano Service Center, constitué de détaillants indépendants ou sous enseignes, représentent la marque Shimano à travers le monde. En France, ils sont 88 établissements à assurer les ambassadeurs de Shimano.
André Ghestem, Pdg de Shimano France
AVOIR DU SANG BLEU
Vous avez organisé un voyage au Japon, à Singapour et en Malaisie, permettant à une partie du réseau français Shimano Service Center (SSC) de visiter différents sites de production de composants Shimano dont celui de Sakai (à côté d’Osaka) siège du groupe Shimano. Mais qu’apporte réellement ce réseau SSC aux consommateurs ?
André Ghestem. Il est vrai qu’on n’a pas bien su faire passer le message aux yeux du grand public sur ce que pouvait apporter le réseau Shimano Service Center. J’en profite donc pour rappeler que le SSC dispose d’une compétence technique pour permettre une bonne utilisation de nos produits, pour proposer des services qui doivent être au-dessus de la moyenne par rapport aux autres détaillants, avec notamment la mise en place de programmes tests permettant aux consommateurs d’essayer nos produits comme les vélos tests à assistance électrique et les vélos de route à freinage à disque hydraulique. Et enfin, le SSC a pour mission de représenter dans les magasins les gammes des produits Shimano. En résumé, les membres de ce réseau sont les ambassadeurs et la vitrine de notre marque.
Combien y a-t-il de SSC, et comment les recrutez-vous ?
A G. Nous disposons actuellement de 88 SSC qui ne sont pas forcément les plus gros magasins. Ils sont sélectionnés parmi des détaillants indépendants ou adhérents à différents réseaux dès lors qu’ils veulent faire réellement du business avec nous. Ce qu’on leur demande c’est d’avoir du sang bleu, couleur emblématique de Shimano ! Et nous sommes les seuls parmi les équipementiers à avoir réussi à mettre en place un tel réseau mondial. Shimano l’a d’ailleurs reprécisé : l’avenir de la marque passe par l’après-vente et son réseau.
Avez-vous des objectifs pour obtenir la meilleure répartition des SSC sur tout le territoire ?
AG. Nous ne recherchons pas à recruter à tout prix parmi les détaillants pour atteindre rapidement la barre des 100 membres, seuil qui permet souvent d’obtenir une bonne représentation nationale pour un réseau. Il n’y a pas d’urgence ni d’objectifs. Pour info, le SSC va fêter ses 20 ans en février 2016, et quatre détaillants sont depuis 1996 toujours membres SSC. Le réseau SSC a d’ailleurs pris naissance en Europe, et c’est la grande force de Shimano de ne pas tout centraliser au Japon. L’Europe est le plus gros marché de l’après-vente Shimano.
André Ghestem en quelques mots…
André Ghestem, jovial et bon pied bon œil, n’est pas, comme on peut se l’imaginer, le Pdg d’un gros équipementier assis à son bureau, tiré à quatre épingles en costume cravate le nez constamment sur les chiffres de son tableur Excel. Non ! André Ghestem est un homme de terrain, devenu au fil des ans le responsable de l’une des plus importantes filiales européennes de Shimano After market avec un chiffre d’affaires d’un peu plus de 38 millions d’euros et à la tête d’une équipe de 54 personnes à St Laurent de Blangy, à côté d’Arras (62).
Âgé de 58 ans, père de 3 enfants, et de formation ingénieur il a officié dans différents secteurs tels que l’industrie agricole et la connectique, avant de passer sous les couleurs de Shimano. Il fut embauché par M. Bertin (ancien importateur de Shimano), il y a 20 ans pour occuper la fonction de Directeur général de l’entreprise qui allait devenir en 2000 filiale du groupe Shimano. Passionné par l’univers du sport, comme le foot et le tennis, il fit ainsi du vélo son quotidien.
Situé à Singapour dans un complexe dédié au sport et au divertissement, le Shimano Cycling Word regroupe l’histoire du vélo et met en exergue le savoir faire de la marque nippone. Bientôt un centre européen à l’identique à celui de Singapour devrait s’implanter en Hollande.
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