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janvier 2016

Big Wheels Concept

Par | Équipements | Aucun commentaire

Les constructeurs introduisent encore un nouveau concept en 2016 permettant d’accroître la polyvalence des VTT, entre la simple activité cross country et celle du all-mountain.

Le concept des grosses roues est présent chez plusieurs constructeurs. L’année dernière, nous avions assisté à l’arrivée des fatbikes notamment chez Scott. Mais ces vélos passe-partout et confortables restent d’une utilisation très exclusive et sont peu abordables.
D’autant que le cadre dédié à ce type d’utilisation n’accepte pas de dérailleur de vitesses avant alors que le Loki d’Orbea est plus polyvalent. Ses pneus de 3 pouces de large lui permette de rouler à des pressions inférieures à 2 bars, grâce à leur volume en air, facilitant le passage sur des reliefs très escarpés et sableux. Il apporte également un tel confort que la suspension arrière ne s’avère pas nécessaire. Maintenant passons en revue ce Loki.

Des pneus de 3’’ de large

Orbea le décline en deux versions : roues de 27,5’’ en largeur de pneus de 3.0’’ et en roues 29’’ en 2.2’’ de large. L’avantage du premier est qu’il utilise une jante de 27,5’’. Mais grâce à son pneu de 3.0’’, il dispose d’une circonférence de roulage identique à celle du Loki 29.
De plus, ces modèles ont un Q-Factor standard (largeur du pédalage ou distance entre les deux manivelles de pédalier), la largeur de la boîte de pédalier étant de 73 mm, permettant le montage d’un dérailleur avant, ce que ne permet pas un Fatbike. Idem pour la fourche. Résultat, le produit est bien moins cher qu’un Fatbike (à qualité équivalente).

Des bases plus courtes

Autre nouveauté apportée par le Loki, la roue arrière bénéficie d’un moyeu de 148 mm (au lieu de 142 mm sur nombre de vélos d’enduro). Une largeur qui permet de rigidifier considérablement le rayonnage de la roue tout en réduisant la longueur de bases de 10 mm. Une construction qui apporte de la maniabilité au vélo malgré la largeur de ses pneus, un rendement plus important de la roue arrière du fait de sa rigidité et une durabilité plus longue.

Dérailleur Side Swing

Enfin, le Loki bénéficie des nouveaux dérailleurs Shimano Side Swing (à tirage vers l’avant) facilitant encore mieux le passage des vitesses avant, et le cheminement du câble à l’intérieur du cadre, n’altérant pas au fil du temps la souplesse des vitesses. En outre, ce dérailleur pour VTT n’ayant plus de mécanisme d’articulation à l’arrière, souvent encombrant, les constructeurs de cadre peuvent ainsi rapprocher la roue du tube de selle et par voie de conséquence réduire la longueur des bases. Et si l’envie vous prend de rouler avec des pneus moins larges, pour une utilisation cross-country, rien de plus simple : il suffit de mettre des pneus de 2.1 à 2.2’’ sans changer de roue.

Le Loki est disponible en 5 modèles de 1299 € à 2699 € en 27,5’’ et 29’’, tous en cadre semi-suspendu, et en trois coloris. Ce VTT Loki est visible à notre magasin Pl@net Vélo aux Clayes-sous-Bois (78340)

Vitus, la fin d’une belle histoire

Par | Vélos | Aucun commentaire

Vitus, marque emblématique de l’industrie française du cycle, a longtemps été la référence en matière de fabrication de cadres de vélos.

Vitus, la fin d’une belle histoire

Vitus, marque emblématique de l’industrie française du cycle, a longtemps été la référence en matière de fabrication de cadres de vélos. Mais comme beaucoup d’entreprises nationales, Vitus n’a pas su se mettre au diapason pour résister à la concurrence asiatique.

D’abord exploité par le Petit Tube de Précision, société située à Maison Alfort (94), la marque Vitus est reprise par l’entreprise Ateliers de la Rive, fabricant de tubes pour cycles à Unieux (proche de Saint Etienne). Au début des années 1970, l’entreprise est rachetée à son tour par la société d’emballage Bador qui poursuit l’activité de décolletage. En parallèle d’une production de cadres en acier haut-de-gamme (série 971, Super Vitus 980, 181, 788…), Vitus Bador développe des recherches dans l’assemblage des tubes par collage (en partenariat avec 3M).

En 1979, le Vitus 979 Duralinox, premier cadre en aluminium collé, connaît un succès immédiat, permettant à la marque de caracoler en tête. Cette innovation est le fruit d’une collaboration entre Bador, qui assure l’assemblage et le collage, CLB qui produit des raccords en aluminium collés et les Ateliers de la Rive fabriquant les tubes.

En 1984, nouvelle avancée technologique avec le premier cadre en fibre de carbone moulé, le ZX1, suivi des Vitus Plus Carbone et Carbone Kevlar en tubes collés. En 1991, la société passe sous le giron de Sorofi, holding financière, et produit à ce moment près de 3000 cadres par jour. Malgré ces succès, les concurrences italiennes, avec Columbus, et taïwanaises sont rudes. Celles-ci répondent à la nouvelle demande des vététistes et des professionnels qui exigent des cadres plus fun. Faute d’investissement l’entreprise ferme définitivement ses portes en mars 1999. Depuis, le nom commercial a d’abord été repris par Look, distribuée alors par l’importateur Jean Alvarez (liquidée en 2008), puis aujourd‘hui par le géant irlandais de la vente par internet Chainreactioncycles.

(texte exposition « Le Cycle à St Etienne : un siècle de savoir-faire -2015)

Interview d’André Ghestem, Pdg de Shimano France

Par | Service après-vente | Aucun commentaire

Shimano Service Center, constitué de détaillants indépendants ou sous enseignes, représentent la marque Shimano à travers le monde. En France, ils sont 88 établissements à assurer les ambassadeurs de Shimano.

André Ghestem, Pdg de Shimano France

AVOIR DU SANG BLEU

Vous avez organisé un voyage au Japon, à Singapour et en Malaisie, permettant à une partie du réseau français Shimano Service Center (SSC) de visiter différents sites de production de composants Shimano dont celui de Sakai (à côté d’Osaka) siège du groupe Shimano. Mais qu’apporte réellement ce réseau SSC aux consommateurs ?

André Ghestem. Il est vrai qu’on n’a pas bien su faire passer le message aux yeux du grand public sur ce que pouvait apporter le réseau Shimano Service Center. J’en profite donc pour rappeler que le SSC dispose d’une compétence technique pour permettre une bonne utilisation de nos produits, pour proposer des services qui doivent être au-dessus de la moyenne par rapport aux autres détaillants, avec notamment la mise en place de programmes tests permettant aux consommateurs d’essayer nos produits comme les vélos tests à assistance électrique et les vélos de route à freinage à disque hydraulique. Et enfin, le SSC a pour mission de représenter dans les magasins les gammes des produits Shimano. En résumé, les membres de ce réseau sont les ambassadeurs et la vitrine de notre marque.

Combien y a-t-il de SSC, et comment les recrutez-vous ?

A G. Nous disposons actuellement de 88 SSC qui ne sont pas forcément les plus gros magasins. Ils sont sélectionnés parmi des détaillants indépendants ou adhérents à différents réseaux dès lors qu’ils veulent faire réellement du business avec nous. Ce qu’on leur demande c’est d’avoir du sang bleu, couleur emblématique de Shimano ! Et nous sommes les seuls parmi les équipementiers à avoir réussi à mettre en place un tel réseau mondial. Shimano l’a d’ailleurs reprécisé : l’avenir de la marque passe par l’après-vente et son réseau.

Avez-vous des objectifs pour obtenir la meilleure répartition des SSC sur tout le territoire ?

AG. Nous ne recherchons pas à recruter à tout prix parmi les détaillants pour atteindre rapidement la barre des 100 membres, seuil qui permet souvent d’obtenir une bonne représentation nationale pour un réseau. Il n’y a pas d’urgence ni d’objectifs. Pour info, le SSC va fêter ses 20 ans en février 2016, et quatre détaillants sont depuis 1996 toujours membres SSC. Le réseau SSC a d’ailleurs pris naissance en Europe, et c’est la grande force de Shimano de ne pas tout centraliser au Japon. L’Europe est le plus gros marché de l’après-vente Shimano.

André Ghestem en quelques mots…

André Ghestem, jovial et bon pied bon œil, n’est pas, comme on peut se l’imaginer, le Pdg d’un gros équipementier assis à son bureau, tiré à quatre épingles en costume cravate le nez constamment sur les chiffres de son tableur Excel. Non ! André Ghestem est un homme de terrain, devenu au fil des ans le responsable de l’une des plus importantes filiales européennes de Shimano After market avec un chiffre d’affaires d’un peu plus de 38 millions d’euros et à la tête d’une équipe de 54 personnes à St Laurent de Blangy, à côté d’Arras (62).

Âgé de 58 ans, père de 3 enfants, et de formation ingénieur il a officié dans différents secteurs tels que l’industrie agricole et la connectique, avant de passer sous les couleurs de Shimano. Il fut embauché par M. Bertin (ancien importateur de Shimano), il y a 20 ans pour occuper la fonction de Directeur général de l’entreprise qui allait devenir en 2000 filiale du groupe Shimano. Passionné par l’univers du sport, comme le foot et le tennis, il fit ainsi du vélo son quotidien.

Situé à Singapour dans un complexe dédié au sport et au divertissement, le Shimano Cycling Word regroupe l’histoire du vélo et met en exergue le savoir faire de la marque nippone. Bientôt un centre européen à l’identique à celui de Singapour devrait s’implanter en Hollande.