Vitus, la fin d’une belle histoire

Par 12 janvier 2016Vélos

Vitus, marque emblématique de l’industrie française du cycle, a longtemps été la référence en matière de fabrication de cadres de vélos.

Vitus, la fin d’une belle histoire

Vitus, marque emblématique de l’industrie française du cycle, a longtemps été la référence en matière de fabrication de cadres de vélos. Mais comme beaucoup d’entreprises nationales, Vitus n’a pas su se mettre au diapason pour résister à la concurrence asiatique.

D’abord exploité par le Petit Tube de Précision, société située à Maison Alfort (94), la marque Vitus est reprise par l’entreprise Ateliers de la Rive, fabricant de tubes pour cycles à Unieux (proche de Saint Etienne). Au début des années 1970, l’entreprise est rachetée à son tour par la société d’emballage Bador qui poursuit l’activité de décolletage. En parallèle d’une production de cadres en acier haut-de-gamme (série 971, Super Vitus 980, 181, 788…), Vitus Bador développe des recherches dans l’assemblage des tubes par collage (en partenariat avec 3M).

En 1979, le Vitus 979 Duralinox, premier cadre en aluminium collé, connaît un succès immédiat, permettant à la marque de caracoler en tête. Cette innovation est le fruit d’une collaboration entre Bador, qui assure l’assemblage et le collage, CLB qui produit des raccords en aluminium collés et les Ateliers de la Rive fabriquant les tubes.

En 1984, nouvelle avancée technologique avec le premier cadre en fibre de carbone moulé, le ZX1, suivi des Vitus Plus Carbone et Carbone Kevlar en tubes collés. En 1991, la société passe sous le giron de Sorofi, holding financière, et produit à ce moment près de 3000 cadres par jour. Malgré ces succès, les concurrences italiennes, avec Columbus, et taïwanaises sont rudes. Celles-ci répondent à la nouvelle demande des vététistes et des professionnels qui exigent des cadres plus fun. Faute d’investissement l’entreprise ferme définitivement ses portes en mars 1999. Depuis, le nom commercial a d’abord été repris par Look, distribuée alors par l’importateur Jean Alvarez (liquidée en 2008), puis aujourd‘hui par le géant irlandais de la vente par internet Chainreactioncycles.

(texte exposition « Le Cycle à St Etienne : un siècle de savoir-faire -2015)

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